Le village qui s’appelait SAMA à l’époque gallo-romaine se situe sur l’ancienne voie romaine de Samarobriva ( Amiens) à Lutéce ( Paris). Un autel dédié à Hercule et autres divinités y a été découvert.
SAMA fut le lieu de martyre des saints Fuscien, Victoric et Gentien.
La découverte de leur lieu de sépulture fut à l’origine de la construction de la première église. Le nom du village se transforma avec la présence des reliques : « fundus ex nomine sanctorum » en 1090 ; « parroche de Sanctis » en 1237 ; Sainz au XIIIème siècle.
Le village a subit les destructions des Normands au IXéme siècle
Au moyen-âge, le territoire de Sains est découpé en fiefs qui dépendent de la seigneurie de Boves. En 1041 , Dreux de Boves possède également le titre de seigneur de Coucy.
Deux rois de France passent à Sains: François 1er , au mois de septembre l’an de grâce 1545 et Henri IV , lors du siège d’Amiens (du 11 mars au 27 septembre 1597).
Pierre du Gard, Seigneur de Bienval, de Bus et Francamps fait construire le château de Sains et en fait sa demeure principale dès 1749.
A la révolution, le seigneur de Boves périt sur l’échafaud. L’église est pillée le 7 février 1794 et les cloches sont dérobées. Le lieu sert d’entreposage de salpêtre tandis que les deux piliers entre le chœur et la nef sont endommagés.
Louis Du Gard est arrêté à Sains, en l’an 2 (juillet 1794), et humilié et emprisonné à Amiens.
Le premier maire de Sains fut Augustin JEROME élu en 1790. Il est à l’origine d’une activité de travail du bois qui deviendra la scierie Baillet après 1850.
Devenu chef-lieu de canton, Sains fournit à l’époque industrielle une main d’œuvre employée à la coupe du velours de coton fabriqué à Amiens.
Lorsque les manufactures utiliseront les machines actionnées à l’électricité, les activités artisanales cesseront. C’est ainsi que la population diminue de 829 habitants en 1857 à 645 en 1904.
Notre village cesse d’être le chef-lieu de canton en 1880 au profit de Boves qui est situé sur la ligne de chemin de fer Paris-Amiens.
Sains servit de base arrière pour les Prussiens en 1870, de zone de cantonnement durant la Grande Guerre et de point de défense de la ligne Weygand en 1940.